La création

 

La Revue du Boupère c’est aussi l’histoire de deux associations. D’abord l’association paroissiale, créée très rapidement après la loi 1905, dite de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Très souvent sous l’égide du curé de la paroisse, ces associations avaient pour vocation de développer des activités non cultuelles. C’est ainsi que sont nés nombre de clubs sportifs de football, de basket, de handball…selon la sensibilité du prêtre de l’époque.

Soulevant des fonds, des heures de « bras » bénévoles, elles faisaient souvent des « miracles » dans certaines communes. C’est ainsi que l’abbé Bretaudeau a réussi, dès 1949, à mobiliser ses paroissiens Boupériens pour créer une salle de spectacles : l’Oasis était née…

Deux ans après, sous l’impulsion de GABYCHAT, la Compagnie des Créneaux se mettait en marche et la première revue, au travers de la Coupe de la Joie et un premier spectacle intitulé Le Caillou du Lay, voyait le jour…

extrait du bulletin paroissial de 1951 relatant l’événement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis, et malgré un intermède de 7 ans, l’aventure continue et tous les deux ans, un nouveau spectacle, entièrement écrit et joué par des bénévoles, voit le jour….

 

L’association OASIS hébergeait, dans son fonctionnement, la Compagnie des Créneaux. Pour faire simple, l’OASIS s’occupait de la gestion du domaine (bâtiments) tandis que la COMPAGNIE DES CRÉNEAUX avait en charge la mise en place, tous les 2 ans, de la fameuse Revue du Boupère.

il y avait 2 bureaux distincts, bien que certains étaient membre de chaque association, qui se réunissaient régulièrement et dont, parfois, les ordres du jour n’étaient pas beaucoup éloignés…

Dans un souci de simplification, depuis l’AG du 15 juin 2018, les 2 associations ont fusionné et ont constitué un bureau commun, avec des commissions bien définies dont celle en charge de l’organisation des spectacles et donc de la Revue.

 

La compagnie des créneaux :

La compagnie des Créneaux a été créée par Gabriel CHATAIGNIER dit Gabychat figure ô combien importante du Boupère à qui l’on doit aussi la création des Joyeux Vendéens et, pour l’anecdote, que Philippe DE VILLIERS est venu chercher lorsqu’il a créé la cinéscènie du Puy du Fou pour l’aider à organiser le flot de bénévoles nécessaires à sa bonne réalisation. On connait le succès depuis de ce spectacle et la suite de l’aventure…

La compagnie, forte d’environ 150 bénévoles, s’active tous les deux ans pour présenter, une revue dont la renommée a dépassé les frontières de notre département.

De mi-janvier à début avril, les années impaires, avec 25 représentations, ce sont environ 10.000 spectateurs qui viennent applaudir ces bénévoles passionnés.

 

l’esprit de GABYCHAT qui anime la Revue :

Tout d’abord, un élan créatif, marqué par une recherche de la qualité artistique au sein d’un spectacle populaire. Gabriel Chataigner, le fondateur, indiquait lui-même les idées phares lors d’une interview donnée à la presse dès 1956: « Mettre en valeur les idées simples et populaires, des idées actuelles, s’inspirant des événements de l’année, où les gens se retrouvent… Le spectacle doit être vif, d’où la nécessité de mouvement, d’un dialogue alerte et sans longueur, comportant un cachet artistique. L’emploi judicieux des techniques modernes. Une mise en scène adaptée et soignée quel que soit le genre de pièce interprété. » Ces orientations visionnaires et judicieuses sont encore d’actualité aujourd’hui.

Une autre marque de fabrique a été, et demeure celle d’un spectacle enraciné dans un terroir, celui du Boupère. La première Revue, en 1951, fut jouée presque totalement par des acteurs résidant dans les environs de la Nivretière, village natal de Gabriel Chataigner; elle fourmille de potins locaux: l’accident survenu au chef de la fanfare, les mariages à l’époque, l’émigration forcée des jeunes agriculteurs vendéens vers les départements voisins. Chaque revue comportera désormais des allusions à la vie locale. Deux autres facteurs concourant à cet enracinement sont sans nul doute l’utilisation récurrente du patois bocain et la mise en boîte. Quasiment toutes les Revues, sauf, paradoxalement, les toutes premières font la part belle à la saveur patoisante. Quant à la « mise en boîte », elle consiste à raconter à l’improviste une mésaventure survenue à l’un des spectateurs présents ou à le railler gentiment.

Il est indéniable que, depuis soixante-cinq ans, la revue a contribué à créer du lien social. Au tout début, elle était l’affaire de quelques acteurs et musiciens. Assez rapidement, l’association s’est étoffée et, toujours dans l’esprit du bénévolat, elle en est arrivée à constituer un groupe composé actuellement de plus de 150 personnes qui, bon an, mal an, travaillent ensemble pour tenter de produire un spectacle de qualité. L’ouvrier peut côtoyer un chef d’entreprise, les enfants leur instituteur… Malgré quelques frictions inévitables, le résultat est là: sous l’égide de plusieurs metteurs en scène du cru, les tableaux se mettent en place; les danseuses concoctent leurs ballets, les musiciens peaufinent leurs morceaux. Dans l’atelier, les machinistes mettent la dernière main à des décors parfois grandioses. Les personnes de service connaissent leur planning. Un bel exemple de cohésion sociale où tous les acteurs concourent au même but, celui d’un spectacle et d’un accueil réussis.

Les bâtiments de l’espace Oasis :

 

En 1949, le père curé Bretaudeau sollicitait les paroissiens pour la construction d’une salle de spectacle en remplacement de l’ancien patronage devenu vétuste. Cette salle serait plus grande, la scène plus vaste, un écran pour les films serait installé. Le devis de la construction s’élevait à 3 millions et les disponibilités en caisse étaient de 400 000 francs. Dans sa chronique paroissiale, le curé Bretaudeau précise: «A quelques exceptions près, toutes les familles de la paroisse ont collaboré à la construction de cette salle. La moitié des propriétaires terriens ont offert un arbre. Douze artisans locaux ont participé à la construction: Huchet frères, Bonnin, Blanchard L., Ruiz, Lucas A., Guéry, Deslandes, Genty , Gautier M., Jolly P., Grelet E.,  Barreau A.  Le curé Bretaudeau avait déjà imaginé le nom: «L’OASIS»: c’était frais et attirant.

La première pierre fut posée et bénite le lundi 13 mars 1949

Pour le financement, une souscription  était lancée. Elle rapporta 331 231 francs de l’époque et les paysans avec les bœufs et les tombereaux assuraient le transport des matériaux. L’Oasis fut inaugurée en octobre 1950 par l’évêque Grimaud. De sa salle le père curé précise, avec une fausse humilité, dans sa chronique paroissiale: « Elle a quelques petits défauts, mais à l’heure actuelle, c’est l’une des plus belles et la plus pratique de Vendée. »

Suite à l’inauguration de ce bâtiment, les bénévoles continuèrent les spectacles déjà présentés au patronage, ainsi que les fameuses coupes de la joie. Gabychat, en 1951, écrit la première revue du Boupère «Le caillou du Lay.» Dans les années 50, chaque année, deux spectacles étaient proposés: la revue et une pièce de théâtre.

En 1956 le chauffage est installé, il prit feu en mars 1962, le tuyau d’évacuation en fibro ciment  passait trop près de la charpente en bois.

1957 Premier agrandissement: le bar double de surface. Un appareil de projection Hortson 16 mm à arc est acheté, un écran métallique est installé. Les murs sont revêtus de laine de verre, la pente de la salle est relevée.

1964  Deuxième agrandissement, construction du foyer de jeunes, devenu actuellement la salle Gabychat, dans le même alignement que le bar, le long de la salle de spectacle.

1965 Décès du curé bâtisseur Bretaudeau

1966 Le plafond de la salle de spectacle en plâtre, représentant à l’époque un ciel avec nuages et étoiles, est très abîmé et risque de tomber. Il est donc refait, en dalle de fibres, et 190 fauteuils sont remplacés par des fauteuils d’occasion en provenance du Sully à Chantonnay.

1967 La fosse d’orchestre est agrandie une première fois.

1971 L’association familiale rurale est remplacée par l’association paroissiale, chargée de gérer les biens de la paroisse, les kermesses paroissiales au profit des écoles, et l’Oasis.

Dès 1971, il est question de mettre de l’ordre dans les biens de la paroisse. En effet, bien souvent, les bâtiments sont construits sur des terrains donnés verbalement par les notables locaux. Cette affaire s’étendra sur une période allant jusqu’à la fin 1991.

De 1971 à 1985. De mémoire, pas de travaux importants à la salle de l’Oasis. Les finances sont consacrées aux écoles et aux logements des Frères, des Sœurs et le rachat du logement de ces dernières.

1983 Les archives parlent de dégradations commises à la salle de l’Oasis, entre autres, le vandalisme sur le garde-corps du perron; les balustres en pierre et la lisse haute sont cassés. Sont accusés les jeunes. Un courrier est adressé à l’ensemble des paroissiens en leur demandant de surveiller leurs enfants.

1984 En échange d’un terrain donné à la municipalité pour le restaurant scolaire (voir 1985), celle-ci devait construire le préau de l’école, transformé depuis et devenu la salle Jean Mouchard. Le moment venu, la municipalité ne pouvait pas construire sur un terrain privé ne lui appartenant pas. Elle versa donc une subvention exceptionnelle en remplacement. Le préau fut construit par les bénévoles et parents d’élèves.

1985 Echange, donation, vente de terrain avec la commune pour la construction du  restaurant scolaire.

1986 Transformations de la salle télé du foyer des jeunes en bloc sanitaire.

1988 Création de vestiaires pour les acteurs et danseuses entre la salle de spectacle et l’école, ainsi que le carrelage, l’isolation, les peintures, les cloisons de l’actuelle salle Gabychat.

1990 Changement du chauffage.

1991 Couvertures de la salle.

1992 Sonorisation. Rénovation du bar, cloisons, carrelage, plafond, peinture. Création d’une passerelle pour faciliter la manœuvre des toiles de l’arrière-scène.

Le 1er janvier 1992, tous les biens de la paroisse gérés par l’association (l’Oasis, les bâtiments des écoles, le pré de la cure, le calvaire), sont donnés à l’évêché sous l’entité de «L’Alouette du bocage» pour, selon l’évêché, une gestion des biens plus facile. Cette demande date de 1987.

Ce transfert ne change pas grand chose: l’O.G.E.C. prend en charge les écoles, l’association le reste des biens et continue comme par le passé en bon père de famille, comme il est précisé dans les actes, d’en assurer l’entretien, de régler les charges, les impôts, les assurances et les travaux.

1993 Récupération et transformation du garage de l’école pour entreposer du matériel.

1994 Remplacement des 300 fauteuils par des fauteuils d’occasion achetés à Dinan. Déplacement pour récupérer l’achat. Les machinistes sont bénévoles, le chauffeur également et le camion fourni à titre gracieux. Rénovation du hall d’entrée, cloisons, carrelage, plafond, peinture. Dans la salle de spectacle, les tentures murales sont remplacées et le plafond repeint. La couverture de la scène est reprise.

1995 La couverture de la salle de spectacle côté est (cour) est reprise, celle du bar également.

Pour clore cette énumération des  travaux les plus importants réalisés depuis 25 ans,  c’est un devoir que de remercier Jean Mouchard, qui est à l’initiative de toutes ces réalisations et qui les a faites avec peu de moyens. Il a su entraîner toute une équipe de bénévoles dans l’aventure. Il faut savoir que si les revues ont redémarré en 1985 après 8 ans de sommeil, c’est le résultat d’une longue réflexion au sujet de la salle de l’oasis qui menaçait de tomber en ruines. Voyant les factures s’accumuler, Jean a décidé de relancer la machine de la revue. Sans lui, l’Oasis et les revues n’existeraient plus depuis bien longtemps.

la relance…

Une nouvelle équipe prend le relais et Jean, en bon père de famille, continue de s’impliquer activement, d’assurer bien souvent la paperasserie et surtout donne ses conseils très avisés.

1996 Construction du local matériel. Ce local est situé à l’arrière de la salle de spectacle mais demeure indépendant pour des raisons de sécurité incendie. Actuellement, il est  trop petit, et le serait bien plus si Jean ne l’avait pas fait agrandir de moitié sur plan. Au même moment, création  de la cuisine actuelle et achat de l’équipement, à savoir la vaisselle, le four, un réfrigérateur, un micro-ondes, un percolateur, etc. Le tout est à la disposition des familles et peut être loué en même temps que la salle Gabychat. Dans cet ensemble, il est possible de regrouper environ 100 personnes.

Rénovation de l’électricité de la salle de spectacle.

1997 Encore des couvertures et encore en ardoises.

1998 Remplacement des projecteurs obsolètes par du matériel performant. La sono est également remplacée.

1999 Encore des couvertures.

2000 Les deux écoles privées souhaitent se regrouper sur un même site. Les bâtiments de l’école Jeanne d’Arc vont donc être vacants; l’association en profite et va récupérer l’ensemble, cela afin de se mettre en conformité avec l’accès pompiers par les cours de l’école. Par la même occasion, a lieu la récupération sur ces cours des places de parking nécessaires pour les spectateurs. Simultanément, l’idée d’agrandir la salle de spectacle est émise. A ce moment, une « histoire de fous » commence. L’équipe de la revue s’engage à jouer quatre revues, c’est à dire sur sept ans, pour financer l’agrandissement et la rénovation de la salle. Tous participent aux travaux. Si les artisans, (jamais en retard, il faut le préciser) ont réalisé les gros travaux, le samedi, jusqu’à 30 bénévoles participaient au second œuvre, à la démolition, au déménagement et au nettoyage du chantier. Mr le maire lui-même avait participé.

Qui de ces bénévoles présents ne se souvient de l’épisode de la mini-pelle hydraulique montant en marche arrière la dizaine de  marches du perron de l’entrée et slalomant entre les étais devant une trentaine de paires d’yeux médusés? Tout cela pour permettre la descente d’une poutre en béton bien trop lourde.

En six mois, la salle gagne 50 places; elle gagne aussi un nouveau hall, vaste et lumineux, un vestiaire pour le public, un deuxième bar, un autre  bloc sanitaire et, comme il est de coutume en Vendée, une cave. Ce vaste chantier est financé sans aucune aide extérieure; seules les recettes des revues entrent dans le financement.

Du fait du transfert de l’école dite des garçons, l’association récupère la gestion du site, à savoir cinq classes et le logement des frères. En contrepartie, elle indemnise l’O.G.E.C. sur une durée de quinze ans et, de ce fait, l’aide dans l’agrandissement de  l’Ecole Sainte Marie.

Le 26 décembre 2000, l’association inaugure l’agrandissement de la salle de spectacle et enchaîne quinze jours plus tard avec la revue « Millénaire… à vif! » Ce titre, en rapport avec le changement de siècle, pour coller à la période des travaux d’agrandissement, aurait pu s’écrire  «mis les nerfs à vif».

2001 La commission de sécurité refuse la conformité. Les vestiaires ont été considérés, à juste titre, comme un « piège à rats« . La rénovation et  le  réaménagement du « piège à rats »  sont donc entamés pour arriver à un accès à la scène large et pratique, l’aménagement d’une salle de maquillage et de vestiaires fonctionnels. Le tout débouche sur un résultat que beaucoup de troupes et d’artistes pourraient envier. Pour la petite histoire, la personne responsable de la commission de sécurité insistait (devant trois représentants de l’Oasis ébahis) pour exiger  la suppression d’un câble électrique dangereux situé au sous-sol de la scène. Le câble électrique n’était en fait qu’un inoffensif tuyau d’eau. On en rit encore!

A cette période, la municipalité recherche un local pour la bibliothèque municipale. Après quelques aménagements, l’association lui loue deux anciennes classes pour cette activité. Cette location prendra fin en 2014.

2002/2003 Pas de travaux importants: le budget ne le permet pas, et les bénévoles  jouissent d’un repos bien mérité.

2004 Le toit du préau de l’ancienne cour de l’école est percé, les ardoises sont cassées en grande quantité. Un dimanche après-midi, des enfants ont été surpris à faire la course sur le toit. L’accès est donc condamné par une grille et, les moyens manquant, les ardoises sont remplacées bénévolement. Pour une première, le résultat est plus que satisfaisant: aucune gouttière n’est constatée…  Dans un même temps, les ouvertures des  deux logements locatifs sont remplacées.

2005 Cette année verra la finition peinture et décoration de la salle Jean Mouchard et pour assurer l’étanchéité, les murs de façade des quatre anciennes classes et du locatif seront enduits par un professionnel.

2006 Pas de grands travaux, seule la ventilation de la salle est réalisée.

2007 Cette année verra l’aménagement d’un local pour le stockage des costumes sous le préau désaffecté de l’ancienne école. Cela à la demande des couturières qui se trouvent un peu à l’étroit. Cet aménagement permet d’agrandir la salle maquillage et le coin détente des acteurs et danseuses.

2008 La quantité de fuel utilisé pour le chauffage des locatifs et de l’ancienne école est impressionnante: le remplacement de la chaudière permet de diviser de moitié la consommation. Des accès handicapés sont aménagés. Le parquet de la scène est remplacé par un revêtement choisi par les danseuses pour faciliter leurs évolutions.

Pour les travaux d’agrandissement de 2000, les places créées et celles modifiées ou déplacées avaient bénéficié de fauteuils neufs. Pour l’harmonisation, les anciens fauteuils usés sont remplacés par 279 fauteuils neufs du même modèle que les précédents. Les anciens fauteuils permettent, pour la plupart, de tenir longuement le siège dans les caves des Boupériens.

2009 Toujours dans un souci de rénovation, d’économies de chauffage, d’entretien des bâtiments, le remplacement des menuiseries des salles Gabychat est réalisé, et  bénévolement, comme souvent. Cette réalité du bénévolat mérite d’être mise en relief. Une fois de plus, l’équipe, super-organisée, environ dix personnes, entreprend le remplacement des menuiseries. Elle se compose de trois  ou quatre menuisiers de métier, d’une équipe de très bons bricoleurs, de quelques personnes volontaires chargées du déblaiement et, bien sûr, du charcutier-traiteur pour le casse-croûte et le repas du midi. Le chantier a été mené à son terme et s’est terminé en début d’après-midi. La prolongation autour d’un moment convivial a fini tard dans la nuit, mais, fort heureusement, tout le monde était à pied.

2010 Des améliorations sont faites dans le souci d’être aux normes d’accessibilité. Une pente est donc réalisée à l’entrée du bar Jean Mouchard, la porte déplacée et élargie.

Un local est aménagé auprès de la salle Jean Mouchard pour permettre aux jeunes enfants de faire une sieste lors des locations de la  salle aux familles.

La sonorisation de la salle est revue et remplacée en grande partie.

Encore des travaux de couverture sur le hall d’entrée, dont  le toit fuyait depuis sa construction en 2000.

La fosse d’orchestre est agrandie, recreusée et, à la demande des musiciens, équipée d’une table élévatrice pour les sortir de la fosse pendant les spectacles de revue entre les différents sketches et à chaque intermède musical. Les musiciens ont pris une part très active à la réalisation du projet. Pendant ce temps, une autre équipe de bénévoles repeint la façade côté rue.

2012 Le 5 février, l’association rend hommage à Jean Mouchard et Gabychat et donne leur nom aux salles louées par les familles. La couverture de la salle Jean Mouchard est refaite; il en va de même pour le revêtement de la cour du côté du logement.  La salle de maquillage est bétonnée et carrelée, les menuiseries remplacées.  A la demande de Socotec, et avant le passage de la commission de sécurité, l’électricité est refaite, les tableaux électriques remplacés.

2013 Les menuiseries des vestiaires et des salles de couture et de stockage sont remplacées. La salle des vestiaires est carrelée, en remplacement du parquet posé en 1913, les murs sont doublés et repeints. Il faut compter bien sûr encore des couvertures sur le versant sud des salles citées ci-dessus.

2014 Achat d’une table de mixage pour la lumière et beaucoup de petits aménagements d’éclairage.

2015 Une année charnière. L’association vient de changer de nom et devient l’association l’Oasis, cela pour faire suite à une demande de l’évêché. En effet en octobre 2013, l’évêché fait part de son souhait de se débarrasser des salles de l’Oasis qui selon lui, coûtent cher et, de ce fait,  demande à l’association de changer de nom. Le motif de la vente étonne quelque peu les membres de l’association puisque cette dernière n’a jamais demandé un centime à l’évêché, a réglé les impôts, les assurances, les travaux. Depuis toujours.

Un prix d’achat est donné le 4 septembre 2014 et, même si le prix ne convient guère, (il faut se souvenir du fait que le premier janvier 1992 l’association a donné les bâtiments construits et financés par les parents et grands parents des bénévoles de l’association), le choix demeure très limité; l’offre est donc acceptée le même jour. Le rachat est signé le 8 juin 2015. L’association devient donc propriétaire de l’espace Oasis comprenant:

– L’ancienne maison des frères, construite en 1913 et transformée en 2001 en deux logements locatifs.

Les trois premières classes construites en même temps et devenues salle vestiaire, local couture, et entrepôt pour le petit matériel. A l’époque, le curé Raffugeau invitait, sur le bulletin paroissial du 19 janvier 1913, les fermiers, les métayers, les bordiers et tous ceux qui avaient un attelage à venir faire les charrois de pierre, sable, bois, chaux, et ajoutait: « Les uns fourniront l’argent » (il parlait des notables et châtelains locaux), « les autres paieront de leur personne, ainsi tous les vrais paroissiens auront contribué à élever cette école. »

La quatrième classe, devenue salle maquillage, est inaugurée en 1946. Le curé se plaignait a l’époque du fait qu’il n’était pas facile de trouver des matériaux et qu’ils étaient chers. Effectivement, lors du démontage des parquets, en 2012 et 2013, il fut constaté que celui posé en 1945 était en beaucoup plus mauvais état que celui de 1913.

A l’occasion, le préau existant est déplacé à son emplacement actuel pour la construction de cette classe.

Il ne sera pas démonté mais transporté à bras d’homme. Selon la mémoire visuelle d’un écolier de l’époque, une cinquantaine d’hommes étaient présents. Le Père curé Bretaudeau, dans le bulletin paroissial du 10 mars 1946, remercie tous ses paroissiens pour leur participation à la  construction de la classe et le transfert du préau, tous  sauf le diable qui s’en est mêlé et a provoqué, selon lui, l’accident de l’un des artisans.

Imaginez ce grand bonhomme, en soutane, sa barrette sur la tête, présent sur  le chantier pour ce transfert périlleux afin d’encourager les hommes. Il avait au bras son éternel panier en osier rempli du ravitaillement. En effet, la bonne de la cure remplissait ce panier de bouteilles. Il ne laissait à personne le soin de le porter aux ouvriers, plusieurs fois par jour. De la bonne de la cure, aussi petite que lui était costaud, les mauvaises langues disaient qu’elle mélangeait le vin avec de l’eau! Cela reste à prouver.

La cantine de l’école est construite en 1954. Lors du terrassement, des sarcophages en pierre sont découverts. De nos jours, il faudrait sans doute avertir les autorités et stopper le chantier pour des fouilles approfondies. En 1954, cela n’était pas au goût du jour.

La cinquième classe, construite courant d’été 1957 par l’entreprise Travert, transformée depuis en salle de réunion, de réservation et de vestiaire pour le public.

La salle de spectacle datant de 1950 et son agrandissement de 1957, le foyer des jeunes de 1964, devenue salle Gabychat.

Le préau de 1984 baptisé dorénavant salle Jean Mouchard.

– Et enfin la salle de stockage en 1993.

Cet ensemble, sur 6600 m² de terrain ,  a une surface bâtie de 2000m², soit avec les débords de toit et les pentes importantes environ 2500m² de couverture. Cela explique que tous les ans une partie des toits soit reprise.

Cette longue affaire classée, l’évènement fut fêté le jour même avec toute l’association.

L’histoire ne s’arrête pas là.  Il faut maintenant continuer la mise aux normes pour les handicapés et l’accessibilité. De ce fait, le bloc sanitaire de la  salle Gabychat  a été repensé et refait bénévolement.

2016 Ce sera le tour du bloc sanitaire attenant à la salle Jean Mouchard avec l’aménagement d’un w-c pour handicapés, et la rénovation du bloc dans son ensemble.

2017 La salle de théâtre a droit à son relooking : plafonds et murs retrouvent une certaine jeunesse.

2018 reconstruction du Bar de la salle Gabychat et amélioration de la circulation dans cette même salle par la création d’une nouvelle porte

 

A la vue de la surface importante des bâtiments, il restera certainement des travaux à réaliser à l’avenir.

 

Ces explications ont peut être été un peu longues, mais raconter les 103 ans d’histoire des bâtiments de l’Oasis méritait bien ces détails liés au bénévolat sur plusieurs générations.

Tous les éléments avancés dans ce document viennent des bulletins paroissiaux archivés au Conseil Général, des chroniques des Curés Raffugeau de 1906 à 1940, Bretaudeau de 1940 à 1965, Pavageau de 1965 à 1969, des compte-rendus des réunions de l’association paroissiale de 1971 jusqu’en 2014 et, depuis cette date, de l’association l’Oasis, ainsi que de la mémoire de nombreux bénévoles actifs.

Nous tenons à remercier tout particulièrement tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à cette merveilleuse aventure qu’est l’Oasis, par leur engagement bénévole, dans le spectacle, les travaux ou le financement ayant permis les différentes réalisations.

Un seul exemple significatif: lors de l’agrandissement de 2000, 4500 heures bénévoles ont été réalisées.

A tous les bénévoles un immense merci.

 

 

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